Yannick G / Scories dans la brume artiste peintre & illustrateur - singulier & polymorphe

YANNICK G - Peintures

Art singulier, expressionnisme et sombreur pop...

"Les œuvres de Yannick G sont résolument figuratives, outrancièrement figuratives, même !
A tel point que, sans le relier à Basquiat et ses suiveurs (puisque aucun graffiti ne s'ajoute à ses dessins), on pourrait voir en lui un émule de la "Bad Painting" par la façon dont il va jusqu’au bout d’une expressivité figurative, avec une peinture libre de tout esthétisme, de tout concept, rappelant – sans en être - les principes de l’Art brut. Subséquemment, une voie de la solitude.[...]
Autre particularité : la multitude de détails, l'effervescence, le désordre, la surabondance qui infléchit les lignes, perturbe les stabilités et suscite l'inquiétude ; de telle sorte que chaque personnage bien que statique, se retrouve dans un véritable bouillonnement."

                                                                                                                                                Jeanine Rivais, critique d'art (rivaisjeanine.com)

Portfolio                                     Portfolio bis

Je travaille essentiellement à l'acrylique, sur toile notamment mais aussi et surtout sur papier macule (papier recyclé utilisé dans le rembourrage des colis) marouflé sur toile.
Ecologique, de couleur brute et suffisamment épais pour absorber l'eau, ce support est aussi résistant au froissage : c'est donc à dessein que je mets en place les couleurs (noir, blanc et une dominante plus ou moins salie) sur une feuille préalablement froissée (d'une intensité variable selon les effets de matière recherchés) et suivant un croquis sommaire du sujet.

wip

Ces "accidents" de froissage vont alors pouvoir s'exprimer entre une effusion de lignes, où je me place constamment à la recherche d'une harmonie graphique.

Les traits se chevauchent, s'annulent, s'allongent ou raccourcissent, les pointes apparaissent, disparaissent, des espaces se décomposent ou se réassemblent, se battent ou se déchiquettent : c'est le tableau en train de se faire, dans une rigidité fluctuante et multidimensionnelle.
Dans ce désordre tout en tensions apparaît, sous-jacente, une forme de contrainte introspective, une lutte contre la spontanéité
ou l'évidence (de l'instant, du geste, de la courbe...).

Et tombe le moment où l'équilibre dans le déséquilibre est atteint, où tout doit s'arrêter, comme une victoire : une fin apaisante avant tout.